UCITS/FIA – La France pointe au 4e rang de la collecte

Un French Toast représentant la France, au 4e rang de la collecte en UCITS et FIA en mars.
« Je t’avais dit que c’était une bonne idée de proposer un French toast pour toute souscription de parts dans nos UCITS. » « Yes, par contre la formule FIA + escargots n'a pas trop marché. »

Infographies – Les fonds UCITS et les FIA ont enregistré une collecte nette de 30,8 milliards d’euros en mars, après avoir récolté à peine 1,9 milliard en février, selon l’Efama. La France s’est adjugée 4 milliards, derrière la Suisse, l’Allemagne et l’Irlande.

Gros regain d’appétit des investisseurs pour les fonds européens en mars dernier. Selon les derniers chiffres publiés par l’Efama, les UCITS ont collecté 28,9 milliards d’euros et les FIA (fonds d’investissement alternatifs) 1,9 milliard. Contre respectivement 2,9 milliards de collecte nette et 1 milliard de décollecte en février.

Côté UCITS, les investisseurs se sont rués sur les fonds monétaires. Ces derniers n’enregistrent pas moins de 37,3 milliards d’euros de flux positifs, contre 5,7 milliards pour les flux obligataires. Les fonds actions et multi-actifs ont en revanche subi respectivement 4,3 milliards et 11,2 milliards de retraits nets. Le menu est sensiblement différent du côté des FIA. Parmi ces derniers, les fonds multi-actifs ont en effet collecté 5 milliards d’euros et les fonds immobiliers 1,9 milliard. Alors que les FIA actions ont décollecté 5,4 milliards, les obligataires 500 millions et les monétaires 1 milliard.

Festin pour les UCITS français, régime pour les FIA

Certains des 29 pays analysés par l’Efama ont bien plus contribué que d’autres à la collecte nette de près de 30,8 milliards d’euros enregistrée par les UCITS et les FIA en mars. Et ce n’est pas peu dire : l’Irlande a à elle seule attiré 28,4 milliards, suivie de loin par l’Allemagne (10,7 milliards) et la Suisse (8,3 milliards).

La France pointe au quatrième rang des plus gros collecteurs, avec près de 4 milliards de flux positifs. Une place à laquelle l’Hexagone est habitué, puisqu’il l’occupe aussi dans le palmarès des fonds transfrontaliers publié par PwC l’an dernier. En mars, les investisseurs ont surtout misé sur les UCITS dans l’Hexagone : ceux-ci ont capté 6,5 milliards, alors que les FIA ont vu partir 2,5 milliards.

À l’autre bout du spectre, le Royaume-Uni a enregistré une décollecte nette de 9,6 milliards d’euros en mars, et le Luxembourg plus de 9,2 milliards. Petite faim aussi pour le Danemark (6 milliards retirés de ses UCITS et AIF) et les Pays-Bas (1,6 milliard de retraits).

Fierkelsjelli luxembourgeois

Ces tendances n’ont pas empêché le Grand-Duché de rester largement en tête du classement des places financières analysées en termes d’encours sous gestion. Pays de domiciliation des fonds privilégié de nombreux asset managers en Europe continentale, ses encours s’élevaient à près de 5 149 milliards d’euros à fin mars.

Le Luxembourg conserve ainsi toujours une longueur d’avance sur l’Irlande et ses 3 735 milliards, ainsi que sur l’Allemagne et ses plus de 2 661 milliards d’actifs sous gestion. Comme sur le front de la collecte, la France se situe à la quatrième place de ce palmarès, grâce à ses quelque 2 142 milliards. Avec pour spécialité que la majeure partie de ces deniers (environ 1 271 milliards) soient placés dans des FIA. Ce n’est le cas qu’à la table de neuf autres pays étudiés par l’Efama, dont l’Allemagne, les Pays-Bas, la Hongrie ou encore Chypre.

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Après des études en science politique entre Lausanne, Vancouver et Paris, Guillaume décroche son premier job de journaliste à la radio suisse LFM. Concomitamment, la crise des subprimes éclate et donne à ce fils de facteur l’envie de mieux comprendre le monde de l’économie et de la finance. Il rejoint en 2009 le magazine suisse d’asset management Banco, puis Option Finance, Le Revenu et News Asset Pro. Bien que Haut-savoyard, Guillaume ne sait pas skier.