Reporting – Un accord en Europe sur la directive CSRD

Pascal Durand
En fait, il fallait aller au Parlement européen pour assister à une victoire du parti de la majorité présidentielle.

Le Parlement et le Conseil de l’Europe sont parvenus à un accord avec la Commission européenne sur la directive CSRD.

Mardi, le Conseil de l’Europe et les députés européens ont conclu un accord provisoire sur la directive CSRD. Cette dernière doit remplacer la directive NFRD et renforcer le reporting extra-financier des entreprises de plus de 250 salariés. Ce seuil était fixé à 500 salariés pour la précédente directive et un chiffre d’affaires supérieur à 40 millions d’euros. Concrètement, ces dernières seront désormais contraintes de rendre compte de l’impact de leur activité sur l’environnement, les droits de l’homme ou encore l’éthique du travail. Le tout, en s’appuyant sur des normes communes élaborées par l’EFRAG.

« Aujourd’hui, les informations sur l’impact d’une entreprise sur l’environnement, les droits de l’homme et l’éthique du travail sont inégales, peu fiables et faciles à abuser », déclare Pascal Durand, député européen du groupe Renaissance en charge des négociations.

Calendrier serré

Les informations contenues dans ce reporting devront être certifiées de manière indépendante. Elles seront évidemment rendues publiques au même titre que les rapports financiers et de développement durable. Les députés européens ont ajouté quelques nouveautés au texte de la Commission. Ainsi, les entreprises non-européennes mais exerçant une activité dans l’Union européenne seront elles aussi soumises à ces nouvelles règles de reporting. Le seuil de chiffre d’affaires est fixé à 150 millions d’euros réalisés dans l’UE. En dessous, elles n’auront pas d’obligation de reporting.

Cette directive doit entrer en vigueur en 2024. Un calendrier en décalage avec celui de SFDR et de la révision de MIFID 2 concernant les préférences en matière d’investissement durable, jugeait Stéphane Janin, responsable mondial des évolutions réglementaires et des affaires publiques chez Axa Investment Managers dans nos colonnes. Le texte doit encore être voté, définitivement, à la fin du mois de juin. En l’occurence, par les Etats membres et la commission des affaires juridiques du Parlement européen et avant publication au Journal officiel.

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Après un échec en école de commerce (eh oui ça arrive, même si c’est rare ! De toute façon ce n'était pas fait pour moi), direction la fac d'éco pour décrocher une licence, puis une école de journalisme avec un diplôme spécialisation documentaire en poche. Longtemps pigiste pour Science et Vie Junior, je rejoins Seroni en 2009 comme titulaire et pour couvrir l'actualité de l'assurance. A presque 30 ans, je peux donc enfin quitter le domicile parental pour partir à la découverte du vaste monde... de l'assurance. Et désormais de la finance en général. Ah oui, j'oubliais. Je suis Breton, alors ne me parlez pas du Mont Saint-Michel ou de la pluie... Surtout que vous savez sûrement sur qui il pleut en Bretagne !