Natixis IM – La rupture avec H2O AM est consommée

H2O Natixis rupture
Natixis IM et H2O AM ont acté leur séparation ce vendredi 25 mars.

Natixis IM vient de céder 26,61% du capital de H2O AM, et se délestera de ses 23,4% restants d’ici quatre à six ans. La société de gestion basée à Londres doit maintenant refaire sa vie.

Le divorce entre Natixis IM et H2O AM est prononcé. La filiale de BPCE vient d’annoncer l’entrée en vigueur de l’accord relatif à la cession de ses parts du capital de la société de gestion basée à Londres. L’opération surviendra en deux temps. Natixis IM a vendu ce vendredi 25 mars 26,61% de sa participation. Mais il ne se délestera de ses 23,4% résiduels que d’ici quatre à six ans. Sous réserve de l’obtention des autorisations réglementaires nécessaires. Une précision utile compte tenu du fait que les régulateurs ont déjà retardé la séparation des deux entités depuis plus d’un an.

Cantonnement, guerre en Ukraine…

Alors que la collecte de Natixis IM a plus que doublé l’an dernier, la société dirigée par Tim Ryan cherchait à se désengager de H2O AM depuis fin 2020. Cette décision découlait évidemment des déboires des fonds H2O, dont une partie avaient dû être cantonnés.

La guerre en Ukraine a depuis porté un nouveau coup à H2O AM. Le 7 mars dernier, la société a dévoilé dans un communiqué qu’elle était exposée à des actifs russes. « Nous n’avons pas d’exposition aux actions russes, expliquait-elle. En ce qui concerne la dette russe, nos fonds ont une exposition comprise entre 0% et moins de 1,5% aujourd’hui. Nous sommes par ailleurs exposés de longue date à un panier de devises émergentes dont le rouble russe. L’exposition longue sur le rouble russe de nos fonds au 3 mars 2022 est inférieure à 7,5% de leur exposition brute global aux devises. » Avant d’ajouter avoir désormais une couverture intégrée sur le rouble.

Cela n’a pas empêché ses fonds de boire la tasse. Entre le 1er janvier et le 23 mars derniers, le véhicule Multibond (part R), qui pèse environ 1,5 milliard d’euros, a par exemple reculé de 9,10%. Multistrategies (part R) a pour sa part abandonné 7,10% sur la période, alors que Multiequities (part R) s’en est mieux sorti (-2,94%).

Refaire sa vie

Malgré sa séparation avec Natixis IM, H2O AM compte bien refaire sa vie. Avant tout, la société de gestion est en train de renouveler sa gouvernance. La filiale de BPCE ne sera plus administratrice et sera remplacée par des administrateurs indépendants. Ils présideront des conseils de surveillance mis en place pour l’ensemble des sociétés européennes de H2O AM.

Les fondateurs conservent leurs parts au capital et une quarantaine de salariés seront actionnaires, soit environ la moitié des effectifs. La société annonce aussi une augmentation « des réserves financières à sa disposition », sans donner plus de précision.

Séparation des biens

Pour conclure la séparation des biens, H2O AM va récupérer dès le 31 mars l’intégralité des activités de distribution de ses produits. Le gestionnaire d’actifs a à ce titre déjà commencé à renforcer ses effectifs, notamment avec le recrutement d’une nouvelle équipe de marketing et de communication.

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Après des études en science politique entre Lausanne, Vancouver et Paris, Guillaume décroche son premier job de journaliste à la radio suisse LFM. Concomitamment, la crise des subprimes éclate et donne à ce fils de facteur l’envie de mieux comprendre le monde de l’économie et de la finance. Il rejoint en 2009 le magazine suisse d’asset management Banco, puis Option Finance, Le Revenu et News Asset Pro. Bien que Haut-savoyard, Guillaume ne sait pas skier.