Alcentra/Franklin Templeton – Feu vert de l’Union européenne

La commission européenne approuve le rapprochement entre Alcentra et Franklin Templeton.
Pour Alcentra, la route vers San Mateo en Californie - siège de Franklin Templeton - se dégage.

M&A – L’Union européenne approuve le rapprochement entre Franklin Templeton et Alcentra. Le premier récupère 38 milliards de dollars d’encours sur les actifs alternatifs.

Comme annoncé au mois de mai dernier, Alcentra s’apprête à passer sous pavillon Franklin Resources. Autrement connu sous la marque Franklin Templeton. L’opération, prévue pour être finalisé au cours du premier trimestre 2023, passe en ce moment entre les fourches caudines des autorités réglementaires. Dans cette course à l’estampillage, Franklin Templeton vient d’obtenir le tampon du Vieux Continent.

« La Commission européenne a décidé de ne pas s’opposer à la concentration notifiée susmentionnée et de la déclarer compatible avec le marché intérieur », peut-on lire dans une publication parue au Journal officiel de l’UE du 17 octobre.

Dites 38

Cette acquisition permet à Franklin Templeton de poursuivre sa percée dans les actifs alternatifs. À ce titre, l’asset manager avait notamment racheté Benefit Street Partners en 2018. D’ailleurs, les 38 milliards de dollars en provenance d’Alcentra atterriront directement dans le portefeuille de Benefit Street Partners. Ce qui portera ses actifs sous gestion à 77 milliards de dollars.

Surtout, elle permet à FT de diversifier sa présence géographique et de renforcer sa présence en Europe. Selon son rapport annuel 2021, 75% de son allocation d’actifs se concentrait aux Etats-Unis, contre 10% sur la région EMEA. « Nous avons délibérément développé nos capacités de gestion d’actifs alternatifs au cours des dernières années et l’acquisition d’Alcentra est un aspect important de notre stratégie d’actifs alternatifs – l’expansion vers le crédit européen alternatif », écrivait Franklin Templeton au mois de mai dernier. Au niveau groupe, les actifs alternatifs grimperont à 257 milliards de dollars, soit 14% des AuM de l’entreprise américaine.

Plusieurs chèques en vue

Du côté de BNY Mellon, cette cession ne marque pas le coup d’arrêt des actifs alternatifs. « Nous sommes toujours très positifs sur l’alternatif. Et nous avons une stratégie sur la gestion alternative, que ce soit avec Siguler Guff ou avec Insight Investment, que l’on va continuer à promouvoir. Nous ne sortons pas de la classe d’actifs, affirmait Anne-Laure Frischlander-Jacobson, directrice générale de BNY Mellon pour la France, la Belgique et le Luxembourg sur le plateau de la Grande Interview de News Asset Pro. Bien au contraire, nous allons faire monter en puissance ces sociétés de gestion. Nous avons quelques pépites que nous continuons de mettre en avant ». Sur son périmètre, soit environ 7 milliards de dollars d’encours sous gestion, le départ d’Alcentra sous bannière Benefit Street Parners devrait amputer son allocation de près de 15%, expliquait-elle.

L’opération prévoit que Franklin Templeton verse 350 millions de dollars au closing. Le deal inclut un autre versement, qui pourra atteindre jusqu’à 350 millions de dollars. Il sera libéré « en fonction de l’atteinte de certains seuils de performance au cours des quatre prochaines années », indiquait un communiqué. Par ailleurs, l’acquéreur a pris l’engagement de racheter tous les « seed capital investments » de BNY Mellon liés à Alcentra. Leur valorisation atteignait 305 millions de dollars au 31 mars dernier.

Que pensez-vous du sujet ?
Après un échec en école de commerce (eh oui ça arrive, même si c’est rare ! De toute façon ce n'était pas fait pour moi), direction la fac d'éco pour décrocher une licence, puis une école de journalisme avec un diplôme spécialisation documentaire en poche. Longtemps pigiste pour Science et Vie Junior, je rejoins Seroni en 2009 comme titulaire et pour couvrir l'actualité de l'assurance. A presque 30 ans, je peux donc enfin quitter le domicile parental pour partir à la découverte du vaste monde... de l'assurance. Et désormais de la finance en général. Ah oui, j'oubliais. Je suis Breton, alors ne me parlez pas du Mont Saint-Michel ou de la pluie... Surtout que vous savez sûrement sur qui il pleut en Bretagne !