Résultats semestriels – La collecte irrigue à nouveau BNP Paribas

BNP Paribas résultats semestriels
Je sais pas pour vous, mais cette petite mousson m'a fait un bien fou.

Infographies – BNP Paribas a renoué avec une collecte positive au 2e trimestre 2022. Malgré cet afflux de 9 milliards d’euros, ses actifs sous gestion ont reflué.

Après un épisode de sècheresse au premier trimestre, BNP Paribas a renoué avec la collecte au deuxième. Le bancassureur a en effet recueilli 9 milliards d’euros (nets) entre avril et fin juin, contre 0 entre janvier et fin mars. L’argent a principalement irrigué l’activité de gestion de fortune (wealth management) et d’assurance. Elles ont respectivement recueilli 6,7 milliards et 1,7 milliard d’euros. La gestion d’actifs et l’immobilier ont en revanche dû se contenter de quelques gouttes : 400 millions et 300 millions d’euros.

Érosion des actifs sous gestion

À l’instar d’Amundi, BNP Paribas n’a pas réussi à empêcher l’érosion de ses actifs sous gestion ces derniers mois. Plombés par un effet de marché négatif de 117,7 milliards d’euros sur l’ensemble du semestre, leur niveau a baissé de 6,2% par rapport à fin décembre 2021. Tombant à 1 198 milliards d’euros, ils marquent un repli de 0,6% sur un an.

Entre fin mars et fin juin derniers, les encours du groupe se sont contractés de 3,7%. Le plus fort repli sur trois mois revient au segment de l’assurance (-5,6%, à 255,2 milliards d’euros), suivi de la gestion d’actifs (-4,3%, à 499,7 milliards) et du wealth management (-2,2%, à 411,4 milliards). Seule l’immobilier affiche une légère hausse (+1,1%, à 30,4 milliards) sur le trimestre.

Les résultats se maintiennent à flots

Les résultats financiers du groupe demeurent pour autant de bonne facture. Certes, le produit net bancaire (PNB) global est passé de 13,2 milliards à 12,8 milliards entre le premier et le deuxième trimestre, reflétant une baisse de 3%. Mais ces chiffres restent supérieurs à ceux d’un an plus tôt (11,8 milliards pour chacun des deux premiers trimestres de 2021). La dynamique a même été franchement positive en ce qui concerne le bénéfice net du groupe : 3,2 milliards d’euros au deuxième trimestre 2022, contre 2,1 milliards trois mois plus tôt (+52,4%). Aux mêmes périodes en 2021, ces chiffres s’élevaient respectivement à 2,8 milliards et 1,8 milliard.

Le pôle Investment & Protection Services (IPS), qui regroupe l’assurance, l’asset management et le weath management, parvient pour sa part à faire croître de 4,4% son chiffre d’affaires entre les deux moitiés du semestre écoulé, à 1,72 milliard d’euros. Son bénéfice avant impôt affiche quant à lui une progression de 6,7% sur la période, pour atteindre 729 millions d’euros.

A l’intérieur du pôle IPS, les revenus de la gestion d’actifs et de la gestion de fortune n’ont néanmoins pas vraiment été les moteurs de ces progressions. Le PNB de la première ligne de métier a crû d’un modeste 0,56%, à 543 millions d’euros. Celui de la seconde a reculé de 1,5%, à 383 millions.

L’asset management ne se rattrape aucunement sur son résultat avant impôt : celui-ci est passé de 239 millions à 171 millions d’euros entre le premier et le deuxième trimestre (-28,4%). A l’inverse, le wealth management prend sa revanche sur cet indicateur-là. Son résultat avant impôt bondi en effet de 47,9% sur la période, pour se hisser à 105 millions d’euros.

Que pensez-vous du sujet ?
Après des études en science politique entre Lausanne, Vancouver et Paris, Guillaume décroche son premier job de journaliste à la radio suisse LFM. Concomitamment, la crise des subprimes éclate et donne à ce fils de facteur l’envie de mieux comprendre le monde de l’économie et de la finance. Il rejoint en 2009 le magazine suisse d’asset management Banco, puis Option Finance, Le Revenu et News Asset Pro. Bien que Haut-savoyard, Guillaume ne sait pas skier.