Edito – La Bourse démange les particuliers

Un investisseur s'interroge sur ses placements.
Un investisseur s'interroge sur ses placements.

Boursicoti, boursicota ! Les Français ont-ils enfin trouvé l’amour… du risque ? Un peu, à en croire le bilan des transactions menées par les particuliers sur les marchés actions dévoilé par l’AMF. En 2021, ils ont réalisé près de 55 millions d’échanges via un prestataire de service en investissement (PSI). Certes, c’est un poil moins qu’en 2020 (59 millions). Mais cela reste plus de deux fois supérieur à 2019 (25,41 millions).

Du krach éphémère de février/mars 2020 au fort rebond des marchés qui a perduré jusqu’à fin 2021, les épargnants ont stimulé leur bas de laine. Ainsi en 2021, 1,6 million de particuliers ont acheté ou vendu au moins une action. C’est 23% de plus qu’en 2020. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce désir croissant pour la Bourse. La surépargne accumulée par les Français, environ 190 milliards d’euros depuis le début de la crise sanitaire, a pu en inciter certains à casser leur petit cochon plein comme une outre.

Par ailleurs, la baisse de la rémunération proposée par les produits sûrs comme l’assurance-vie ou les livrets réglementés, conjugués au retour de l’inflation, ont fait s’enfoncer les rendements réels de l’épargne en territoire de plus en plus négatif.

Mais ne nous y trompons pas. Ce regain d’intérêt pour la Bourse concerne avant tout les connaisseurs. Toujours selon l’AMF, sur les 1,6 million de particuliers ayant réalisé au moins une opération sur les marchés l’an dernier, seuls 217.000 étaient bizuts. Loin et même très loin du demi-million de 2019, marquée, certes, par l’introduction en Bourse de FDJ.

On comprend mieux pourquoi l’AMF a fait de l’investissement des particuliers sur le marché des actions l’une de ses priorités pour 2022, dernière année de son plan #Supervision2022. Car pour l’heure, ceux qui semblent avoir compris l’intérêt des placements sur les marchés financiers sont surtout les habitués. Il faut maintenant aller gratter les non convaincus.

Que pensez-vous du sujet ?
Après un échec en école de commerce (eh oui ça arrive, même si c’est rare ! De toute façon ce n'était pas fait pour moi), direction la fac d'éco pour décrocher une licence, puis une école de journalisme avec un diplôme spécialisation documentaire en poche. Longtemps pigiste pour Science et Vie Junior, je rejoins Seroni en 2009 comme titulaire et pour couvrir l'actualité de l'assurance. A presque 30 ans, je peux donc enfin quitter le domicile parental pour partir à la découverte du vaste monde... de l'assurance. Et désormais de la finance en général. Ah oui, j'oubliais. Je suis Breton, alors ne me parlez pas du Mont Saint-Michel ou de la pluie... Surtout que vous savez sûrement sur qui il pleut en Bretagne !