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Generali – La piste Guggenheim Partners prend corps

"Passeport pour les Etats-Unis OK. Manque plus qu'à trouver 4 milliards de dollars pour s'installer sur place".

M&A – Le numéro un de l’assurance en Italie Generali, qui est à l’affût d’acquisitions aux Etats-Unis, envisage de soumettre une offre de rachat pour 100% du géant des services financiers Guggenheim Partners, valorisé jusqu’à 4 milliards de dollars, a appris l’AFP vendredi de source financière.

A l’issue de l’examen des comptes (“due diligence”) du groupe américain, qui est déjà en cours, Generali décidera s’il lance ou non une offre d’ici la fin de l’année. Mais l’opération pourrait aussi être retardée ou ne pas aboutir, indique cette source. Parallèlement, le groupe italien continue à étudier d’autres options aux États-Unis, dont le rachat de BrightSphere, également un groupe d’investissement spécialisé dans la gestion d’actifs, mais de taille plus modeste.

Sollicité par l’AFP, Generali n’a pas souhaité commenter. Generali “étudie en permanence les possibilités de fusion et d’acquisition”. Mais “aucune décision n’a été prise”, déclarait le groupe début octobre.

228 ou 91 milliards de dollars d’actifs ? Telle est la question

L’assureur italien cherche à s’agrandir dans la gestion d’actifs, qui représente pour l’instant moins de 12% de son bénéfice net. Dans cette optique, Generali a entamé des discussions avec Guggenheim, qui gère 228 milliards de dollars d’actifs. La valeur d’une acquisition de ce groupe dépasse toutefois le trésor de guerre dont dispose Generali. Philippe Donnet évoquait ainsi une enveloppe de 2 à 3 milliards d’euros.

D’où l’idée de financer une partie d’un tel rachat par la vente de la part de 50,2% que l’assureur détient dans Banca Generali à Mediobanca. Première banque d’affaires italienne, Mediobanca est également actionnaire de référence de Generali avec une part de 12,8%.

La banque italienne avait déjà manifesté de l’intérêt pour Banca Generali il y a deux ans. Mais elle se heurtait au refus de deux de ses principaux actionnaires. A savoir Delfin, la holding de la famille Del Vecchio, et le magnat de la construction Francesco Gaetano Caltagirone. Selon des analystes, ces actionnaires, qui détiennent aussi des parts dans Generali, pourraient toutefois être favorables à un rachat de Guggenheim. Car ils s’étaient prononcés à plusieurs reprises pour une approche plus “agressive” en matière de fusions et acquisitions.

Une acquisition de BrightSphere paraît plus accessible pour Generali. Le groupe américain gère 91 milliards de dollars d’actifs, soit un peu plus du tiers de Guggenheim. Ce scénario écarterait une vente de Banca Generali.

La rédaction avec AFP